NOS MÈRES – FILLES ET FEMMES.

Ce projet est fruit d’un constat accablant au Sud-Kivu, ce constat semble se généraliser et être un fruit d’irresponsabilité individuelle et collective, de manque de solidarité et de citoyenneté.

Après avoir constaté au niveau de la santé publique une crise généralisée économico-sociétale, nous avons remarqué un point d’épine.

Les enfants des rues, ramassaient les masques jetés par des adultes dans les rues, les femmes sans revenus ou vivants avec de revenus maigres se fabriquent des masques très ingénieux à l’aide des étoffes ramassées aux coins des rues, ou simplement se couvrant le visage à l’aide d’une feuille de bananier, ou d’un morceau de carton trouvé sur leur chemin.

Nous nous sommes interrogés sur les conséquences de cette ingéniosité qui ne dit pas son nom et devant laquelle beaucoup de personnalité sont restées silencieuses ;

Notre organisation travaillant dans la solidarité internationale en faveur du développement durable s’est vue interpellée par la santé publique et s’est attelée à fabriquer des masques dans un premier temps.

Cette distribution gratuite de masques nous a fait découvrir des réalités de vie accablantes de ces femmes, mères et enfants (filles en particulier) vivant en situation de vulnérabilité.

Au départ, nous nous sommes d’abord occupé des enfants (en particulier les jeunes filles) afin de les protéger même dans la situation de rues dans lesquelles elles se trouvent. Nous avons usé de plusieurs cibles notamment les orphelinats et les hôpitaux. Nous nous sommes intéressés aux mères « gardes malades » de leurs enfants dans les services de pédiatrie afin de protéger ces femmes qui gardent leurs enfants au long des journées, dans un élan de proximité protégée. Protéger la mère revenait à protéger l’enfant malade.

Les femmes qui gardent leurs enfants sont en contact permanent avec le monde extérieur qui vient pour des visites familiales ou sociales (aides et apostolats), ces visites pouvant se dresser comme vecteur de maladie et de transmission. La plupart de ces femmes sont désœuvrées et vivent en situation d’extrême pauvreté. Nous nous sommes intéressées à cette cible puisque ces femmes sont les plus exposées mais ne sont malheureusement pas prises en compte par beaucoup d’institutions.