LE MOUVEMENT CASQUE VERT

Le 31 juillet de chaque année, le monde célèbre la journée mondiale de la femme africaine. Pour UNAH-RDC, cette journée a été dédiée au mouvement Casque Vert, lancé officiellement à ce jour à Bukavu. Heureusement, l’association ne fut pas seule, tout un consortium de membres porteurs ont contribués à la réalisation de cette journée. Le fondateur de ce mouvement étant membre d’UNAH-RDC, il serait impensable pour UNAH-RDC de ne pas participer à cette activité, d’une aussi grande envergure dans le monde des écologistes. 

  • Quid de cette journée du 31 juillet ?
  • Le 2 juillet 1906, la brave Kimpa VITA, véritable mère de l’indépendance du Kongo est brulée vive à Evoulu. Le 31 juillet 1962 à Dar es Salaam (Tanzanie) est créé la première organisation de femmes, la « Conférence des Femmes Africaines » (CFA). Plus tard à Dakar (Sénégal), la date du 31 juillet est consacrée « Journée de la femme africaine » lors du premier congrès de l’Organisation Panafricaine des Femmes. Le rôle historique joué par les femmes en Afrique témoigne de leur capacité de réaliser et conduire les changements sur le continent et sur la planète.

En mars 2020, une initiative est née : le confinement écologique. Il faut curer le lac Kivu à Bukavu.  De ce ramassage des déchets, naîtra un mouvement éco-citoyen: le Casque Vert. Parmi ces membres, des membres porteurs et des contingents debout pour la nature dans des écoles et universités.

4 équipes sont présentes à cette activité. Il s’agit des contingents 001 et 002, des membres porteurs, des invités internes et des invités externes. A l’arrivée, chaque personne devait être identifiée par le port d’un macaron selon l’équipe dans laquelle il se trouve. Avant de se ranger pour se diriger vers le lieu de ramassage des déchets, chaque personne recevait une paire de gants et chaque regroupement de membres porteurs recevait un certain nombre des sacs de stockage de déchets.

  • Sous un rythme de chants de motivation, les équipes se sont rangées pour aller vers le lieu où le casque bleu avait été ramassé et où l’activité de ramassage devait être lancée.
  • Arrivé à l’endroit où la rivière Kawa se jette dans le lac Kivu (où le casque avait été ramassé) il s’est avéré que ce lieu était à risque et que de ce fait le ramassage ne pouvait pas être facilité sur cet endroit. Le Casque Vert a proposé que le ramassage se fasse sur la route et se clôture au dépotoir érigé au port SNSS par les vendeurs du marché Beach MUHANZI en retournant vers le lieu de chute de l’activité du jour, à au site KSB É’ka.

Après ce moment de ramassage des déchets, l’ensemble de l’équipe est retourné au site de Kivu Solar botte pour stocker tous les déchets ramassés et assister à la suite des activités. Une bouteille d’eau avait été remise à chaque participant en signe de rafraichissement.

Le fondateur du mouvement Casque Vert a pris le soin de présenter les participants. Le choix de la date pour lancer le mouvement Casque Vert trouve alors sa motivation dans l’adage qui dit : « Qui éduque une femme, éduque toute une nation ». Il construit son optimisme sur la détermination des femmes dans la ville de Bukavu qui portent affectueusement l’idée du Casque Vert. Il cite en passant « Plasticorps » et « UNAH-RDC », tenues par des femmes, qui sont respectivement les premières entreprise et associations à adhérer à l’idéologie du mouvement et à ses principes. 

Après ce mot du Casque Vert, un poème a été réalisé par Achille RUJAMIZA intitulé : « je vous salis ma rue, pleine de crasses » pour égayer les participants.

Le professeur CIRALWIRA était également invité à cette occasion. Avant de baptiser le casque, celui-ci a d’abord commencé par remercier toutes les associations porteuses, par les œuvres qu’elles ont à leur actif et de ce dont elles sont capables.

Le casque bleu ramassé avait était peint en vert par Docteur Narcisse pour qu’il ait la couleur de ce à quoi il sera destiné. Après, il fallait trouver un « nom mystique » par lequel le casque sera baptisé et qui retracera son histoire. Il fallait passer par la proposition des noms et au final, passer au vote afin d’avoir un nom définitif.

Parmi les noms proposés, on peut citer : « muhero » : qui est une arme très tranchante dans la coutume shi, « Ishungwe » : qui est le diadème de mwami chez les bashi, « Irhiba » qui veut dire lac (l’eau). Mais également Mpezi, Njalira, Mutudu ou Ficus en français. Après vote, le nom de « Mutudu » a été choisi, et les responsables des associations porteuses ont été invitées pour procéder au baptême du casque; Un enfant considéré comme un ange devait porter le casque, sur un plateau tenu par tous les responsables des associations, pour procéder à son baptême. Apres l’ouverture de la boisson, le professeur CIRALWIRA la déversé sur le casque pour le baptiser au nom de MUTUDU.

QUELQUES MOTS SUR LE CHANTIER DES JEUNES POUR L'ECOLOGIE

Feu Jacques RABEMANANJARA un aristocrate au propre comme au figuré a illustré Madagascar, son ile natale, Balegamire KOKO, Lebel BAGUMA, Dhelly MANTAMA ? Joël BARAKA, ont, eux aussi chanté Idjwi, leur ile natale ! Josaphat BIBOMWIRAGI MWENDAMBIO le fulgurant (c’est ce que signifie ce post nom) est un aristocrate au propre comme au figuré de l’élite intellectuelle de l’ile d’Idjwi. Lui a monté et joué un tas de scenarios pour attirer l’attention de des décideurs sur la dégradation environnementale tant du lac que de la grande ile qu’il couvre et couve si tendrement !

Proficiat !

Avant sa pétition de remue-ménage adressée au gouverneur de province proposant une gestion participative du lac Kivu en 2012, En 2010 (Année dédiée à la biodiversité), Josaphat B. MWENDAMBIO avait envie de réaliser un film documentaire sur la biodiversité de la ville de BUKAVU, horrifiée par la quantité des déchets qu’il avait vu dans la KAWA, il entreprit de longer d’amont en aval cette rivière, principal cours d’eau qui beigne la ville de Bukavu. La pollution perpétrée sur cette rivière finissant dans le lac, le poussa à réviser son option.

L’article 49 de la loi n°11/009 du 9 juillet 2011 portant principes fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement n’existait pas à cette époque.

En voici la teneur :

« Est interdit tout rejet des déchets ou substances susceptibles de polluer le milieu marin, d’altérer ou de dégrader la qualité des eaux de surfaces ou souterraines, tant continentales que maritimes, de nuire à leurs ressources biologiques et aux écosystèmes côtiers et de mettre en danger la santé.  

Les rejets dans l’eau sont constitués de tout déversement, effluents, écoulement, immersion et tout dépôt direct ou indirect de substance solide, liquide ou gazeuse

Ils sont soumis au régime d’interdiction, de déclaration ou d’autorisation.

Un décret délibéré en conseil des ministres détermine la nomenclature de ces rejets, les critères physiques, chimiques et biologiques des effluents ainsi que les conditions et modalités de gestion et de contrôle de ceux-ci« 

Avec des stars locales de musique, notamment : Seth MBEKE (quart finaliste) et Aganze BIGARURA COOL-B (vice-champion) de Vodacom super star (une compétition nationale en RD- CONGO) et d’autres vedettes, crée la dynamique « Chantier des jeunes pour l’Ecologie » et réalise un film intitulé « la tragédie du lac Kivu » une fatrasie cinématographique (musique, vidéos aussi bien magnifiques que tragiques du lac et des témoignages des gens qui vivent au tour et qui côtoient le lac Kivu au quotidien)

Son obsession demeure de focaliser ses activités scientifiques, culturelles et artistiques sur le lac Kivu avec ses tentacules naturelles que sont les volcans, le parc de Virunga, l’ile d’Idjwi, les mont Kahuzi, la rivière Ruzizi, le lac Tanganyika, etc. Ces merveilles exaltées par Aimé Césaire en 1961 dans son poème intitulé « Pour saluer le tiers monde » (ferrement).

Par le temps qui courent, presque toutes nos villes et bientôt presque toutes nos agglomérations rurales sont « littéralement » occupées (acception militaire) infestées (acception endémique) par des pollutions hétéroclites. Les habitants, dirait-on, se trouvent en une compétition de pollution telle que chacun(e) s’évertue à surpasser son voisin(e).

Les jeunes, avec la vigueur et l’enthousiasme inhérent à leur nature peuvent arrêter net ce fléau et sauvegarder notre environnement contre l’effondrement qui partout et toujours le menace.

L’implication de Josaphat MWENDAMBIO, ce Don Quichotte pour la protection de l’environnement, dans le débat organisé ce jeudi 06 février 2020 par l’institut français de Bukavu nous parait judicieuse, d’autant plus que monsieur le maire de la ville, censé n’exister que pour faire appliquer la loi figure dans le panel de ce jour.

Par Gervais Chirha, coordonnateur provincial de l’Union des écrivains congolais (pléiade du Sud Kivu).