Il y a cinquante ans, être un homme fort était un atout pour tout employeur et assurait aux familles un pourvoyeur avec un travail stable et bien rémunéré. La force physique, la compétition, la structure, la hiérarchie, la discipline étaient des qualités dites masculines, très prisées, et nécessaires à la bonne marche des entreprises. Aujourd’hui le monde du marché est dominé par le domaine de l’information, la créativité, les ONG de développement et les entreprises de services. L’écoute, l’empathie, l’intuition, la sensibilité, le partage, l’ouverture et la souplesse deviennent des atouts essentiels et recherchés. Ces caractéristiques dites féminines étaient autrefois vues comme des faiblesses. Plus aujourd’hui !
Être femme devient une force économique. Les femmes sont de plus en plus nombreuses à diriger des villes, des provinces, des pays, à piloter de gros mandats, d’imposants groupes de travail et de grandes structures. Dans plusieurs familles en Afrique aujourd’hui, la femme est le soubassement économique. Ce transfert de pouvoir s’opère rapidement.
La femme au travail, la femme dans le couple, la femme mère de famille. Nos trois rôles, nos trois pôles. Comme l’âme, le corps et l’esprit, la solution doit se trouver quelque part dans l’équilibre des forces qui nous attirent. Avec leurs revendications féministes, les femmes ont gagné le droit de mener leur vie comme le font les hommes. Mais nous ne sommes pas comme eux. L’heure est venue pour les femmes de se réapproprier leur pouvoir féminin. D’être la même femme au travail qu’à la maison. Ne plus porter un masque pour ressembler aux confrères masculins, car nos forces sont différentes et complémentaires aux leurs. En s’unissant et en s’alliant, les femmes peuvent créer de nouvelles structures, façons de faire, et des solutions. Changer un peu ce monde, construit et pensé par les hommes, pour le rendre plus harmonieux.
Comment faire ? D’abord en assumant que votre talent, votre force et votre vision constitut les bases d’un leadership recherché et prisé aujourd’hui. Ce qu’on appelle le leadership transformationnel pourrait être aussi qualifié de leadership féminin. Un leadership ouvert, créatif, empathique, rassembleur, porté vers la collaboration et le partage. Ajoutons à cela des valeurs humaines comme l’authenticité, l’empathie et l’harmonie, un souci du bien-être personnel et du bien-être pour tous. Telle une personne amoureuse qui veut que son bonheur soit contagieux pour que l’amour se propage et s’attrape au vent.
En ce moment, la Terre a besoin de femmes, de mères, pour la diriger, la faire tourner autrement. Des femmes intelligentes, compétentes, brillantes, déterminées, dynamiques, énergiques qui sont aussi sensibles, intuitives, créatives et ouvertes. C’est au tour des femmes de prendre soin de la planète, de son environnement et de ses habitants. Et nous pouvons le faire en harmonie et en collaboration, dans le partage, l’empathie et la douceur. Donnons-nous le droit et le pouvoir d’être femmes maintenant. Une femme assumée, dans ses forces et ses faiblesses, en pleine conscience. Cette prise de conscience et de pouvoir par les femmes comporte des défis, des opportunités et aussi des périls. L’exercice du pouvoir, du leadership et de l’influence par les femmes dans toutes les sphères de leur vie est déterminant pour leur vie au sens propre, et dans la vie au sens large. Si nous sommes ce que nous sommes vraiment, si notre essence et nos qualités sont mises en avant dans l’exercice de nos fonctions : dès aujourd’hui nous pouvons une à une et tous.tes ensembles, rien de moins que changer le monde !