CÉLÉBRATION DE LA JOURNÉE MONDIALE DE L'ENVIRONNEMENT

Par UNAH, en partenariat avec UNAH-RDC et CROFEM

Ce présent projet consiste à distribuer des plantules fruitières aux familles dans les trois communes que comprend la ville de Bukavu. C’est dans l’objectif de redonner à la ville son image d’antan. Ainsi, il s’inscrit dans les objectifs de développement durable (ODD) des Nations-Unies plus particulière l’ODD 13 sur les mesures relatives à la lutte contre le changement climatique et l’ODD 11 sur les villes et communautés durables. Mais il vise également à donner la possibilité à chaque famille de produire ses propres fruits qui entre dans l’alimentation quotidienne de cette dernière. C’est dans l’objectif de promouvoir une alimentation équilibrée et cela s’aligne dans la logique de l’ODD 2 sur la faim zéro. A travers ce projet, un accent particulier sera accordé à l’éducation relative à la protection de l’environnement.

  • Comment est née cette initiative ? Quel a été le déclic ?

L’initiative tire son origine dans la réalité actuelle de la ville de Bukavu. Il s’observe que la ville a perdu sa verdure, plus d’arbre, plus d’espace vert par conséquent la ville n’est plus attractive et fait face à beaucoup de catastrophes naturelles, surtout pendant la saison des fortes pluies : on enregistre des inondations, des éboulements de terre avec tout leurs corollaires (perte en vies humaines et en matérielles). C’est dans l’optique de changer cette triste réalité que cette initiative est montée et cela constitue le déclic de ce présent projet.

  • Le projet fait-il suite à d’autres actions menées auparavant ?

Oui, dans le passé nous avions organisé une campagne de sensibilisation massive à la protection de l’environnement à travers la ville de Bukavu. Nous organisons régulièrement des activités de collecte de déchets sur le lac Kivu qui aujourd’hui est perçu comme le dépotoir où la presque totalité des déchets produits dans la ville de Bukavu viennent se déposer.

COLLECTE DE DÉCHETS

La journée mondiale de l’environnement est une journée célébrée le 5 juin. Cette dernière a été mise sur pied par l’Organisation des Nations Unies en 1972 à l’occasion de l’ouverture de la conférence des Nations Unies sur l’environnement de Stockholm sous le thème « Nous n’avons qu’une seule Terre ». Elle est célébrée aujourd’hui 28 ans après, sous le thème de la « Biodiversité ». La nourriture que nous mangeons et l’eau que nous buvons ; les médicaments que nous utilisons pour les différents soins de santé et l’air que nous respirons ; tout cela, y compris le climat, rendent notre terre habitable. Cette biodiversité provient de la nature.

Comment protéger notre nature ? Comment en prendre soin ? C’est à travers ces questions que UNAH-RDC en partenariat avec UNAH et CROFEM ont pensé une journée célébrée sous les couleurs de la biodiversité. Ces trois organisations ce sont inspiré des objectifs de l’ONU entre autres : « Donner un visage humain aux problèmes environnementaux ; Amener les peuples à devenir des agents actifs du développement durable et équilibré ; Promouvoir la compréhension du fait que les communautés sont incontournables dans les changements d’attitudes en ce qui concerne les problèmes environnementaux ; Défendre le partenariat qui assure à toutes les nations et peuples d’apprécier un futur plus sûr et plus prospère ».

Nous estimons que les écosystèmes sains, riches en biodiversité, sont essentiels à l’existence humaine. Ceux-ci contribuent à la purification de l’eau et de l’air, en mettant à la disposition de l’humain des aliments nutritifs, en nous mettant à disposition des éléments de médication sans oublier les matières premières. Ils contribuent essentiellement à réduire les catastrophes qui guettent l’humanité découlant soit de leur nature, soit des essais et autres expérimentations humains.

A travers le monde, cette journée a été timidement célébrée compte tenue de la situation liée à la pandémie de la COVID-19 que terrasse l’Humanité. UNAH-RD Congo s’est vu obligée de reporter la célébration de cette journée au 30 juin 2020, journée commémorative de l’indépendance de la République Démocratique du Congo en faisant un bilan de la gestion responsable de l’environnement après 60 ans d’indépendance.

Entre temps, au moment où la pandémie du coronavirus (COVID-19) est entrain de ronger la planète, l’on ne put s’empêcher de porter nos pensées à la protection de notre alma mater sous le thème consacré cette année, « la biodiversité ». 60% des maladies infectieuses chez l’humain sont des zoonoses, ce qui veut dire, que celles-ci se transmettent à l’homme par le biais animal et la maladie à coronavirus prouve à suffisance que notre santé à nous les humains, est liée à celle de la planète entière. Lorsque nous nous attaquons à la biodiversité, nous nous attaquons au système immunitaire et à l’espèce humaine elle-même. Nous devrions savoir aussi que plus nous protégeons l’écosystème, plus nous nous protégeons des diverses maladies et limitons considérablement la propagation et la domination des agents pathogènes.

L’émergence de la COVID-19 montre que la biodiversité est à mal, d’où la facilité de ces agents pathogènes de se transmettre rapidement de l’animal à l’humain avec une rapidité inouïe.

A Bukavu, ville située à l’Est de la République Démocratique du Congo, une région montagneuse où l’accroissement prononcée de la démographie suite à l’exode rurale a ses effets directs sur l’environnement tels que le déboisement sans merci, des constructions anarchiques ou encore de l’insalubrité dans les rues et avenues et dont les conséquences les plus alarmantes logent déjà le quotidien de cette population à travers des inondations et éboulements, des incendies répétées des maisons avec difficulté d’intervention due aux constructions inorganisées, etc. Cette inconsciente transformation de « Bukavu la belle » en « Bukavu la poubelle » impacte la salubrité du lac Kivu, alors devenu dépotoir publique sous tout risque d’extinction de sa biodiversité.

L’UNAH qui œuvre dans la réalisation des ODD en faveur des personnes en situation de vulnérabilité à travers ses différents programmes, n’est pas restée indifférente. La directrice générale d’UNAH, Madame HERI Alliance a officiellement lancé ce 5 juin 2020 le ramassage symbolique des déchets plastiques (sachets, bouteilles et autres) sur une poubelle proche du port de la Société Nationale Congolaise de Contrôle, (SNCC), déversant directement ses déchets dans le lac Kivu, avec toute son équipe UNAH-RD Congo.

Cette sensibilisation a connu son succès car quelques vendeurs du marché avoisinant, principaux auteurs, se sont sentit interpellés et ont immédiatement joint à cette action de ramassage. Le port SNCC héberge une poubelle où se dépose tous les déchets en provenance du marché Beach Muhanzi. Ces déchets de tous genres, en grande partie composés de déchets plastiques, se déversent dans le Lac Kivu au fur et à mesure qu’elle se remplie avec toutes les conséquences y relatives à la vue et au su des autorités politico-administratives.

Le choix du ramassage des déchets sur ce site a été motivé par le souci de montrer aux usagers de ce marché et du port SNCC que le risque est grand s’ils n’arrêtent pas avec ce comportement incivique. Plusieurs sacs des déchets ont été remplie avec l’aide d’un représentant d’une association dénommée « Don de Dieu » qui se charge de la propreté du marché et en présence du journaliste de la Radio ISDR qui a couvert l’activité.

« UNE FAMILLE, UN ARBRE FRUITIER »

A l’occasion de la journée mondiale de l’environnement, UNAH-RDC en partenariat avec CROFEM a lancé le programme : « une famille, un arbre fruitier » sur le site de CROFEM dans la commune de Bagira. Après le stockage des déchets ramassés au port SNCC, toute l’équipe s’est rendue au site du CROFEM pour la suite des activités. Quatre grandes activités ont été à l’ordre du jour sur le site de CROFEM :

  • Dans un premier temps, le discours du président du CROFEM et de la Directrice Générale d’UNAH-RDC :

Le Président du Conseil d’administration du COFREM, Monsieur Jérémie BARHAKABAGA CHIZA, a remercié la Directrice d’UNAH-RDC pour avoir impliqué son organisation dans la célébration de la journée Mondiale de l’Environnement. Pour lui, cette journée serait restée lettre morte pour CROFEM.

La Directrice Générale d’UNAH-RDC, en la personne de Madame Alliance HERI, quant à elle, a fait remarquer l’importance de la présence des enfants dans la célébration de cette journée en insistant que les notions élémentaires sur l’importance de l’arbre leur soient inculquées. « La protection de l’environnement passe aussi par l’éducation que nous transmettons aux générations futures. Et puisque c‘est aux générations futures que nous léguerons notre patrie, notre terre, nous sommes dans l’obligation de les sensibiliser et de les responsabiliser à adopter des gestes et actes responsables dans la protection de notre chère Nature pour prévenir un Avenir serein de notre Humanité, « notre chère Terre, notre chère Nature, mère, nourricière et thérapeute » a-t-elle souligné.

Ensuite, le sketch présenté par les enfants prise en charge par CROFEM titré : « la vie d’un orphelin ». Le sketch présenté par les enfants encadrés par CROFEM est précédé d’un discours lu par MUGISHO SHAMANVU Rickeil dans lequel il insiste sur l’importance de l’environnement pour l’homme. Dans le petit sketch de 4minutes titré « la vie d’un orphelin », ce jeune garçon avec son équipe, démontre la vie d’un enfant privé de ses parents biologiques, et qui ne baisse pas les bras malgré le regret qu’il porte d’avoir perdu ceux-ci et la vie dure qu’il arpente.

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  • Puis, la formation sur l’importance de l’arbre et la fabrication locale d’un poquet par l’Écologiste Josaphat RUBENGA et la formation sur la notion de déchets par l’Agronome ACHILLE RUJAMIZI :

L’approche compréhensive et la méthode interactive caractérise la formation dispensée en ce jour. Après une brève explication de l’environnement et sa protection fait par Madame Alliance HERI, la parole sera donnée, par elle, à Monsieur l’Écologiste et environnementaliste, Josaphat RUBENGA pour entretenir les enfants sur l’importance de l’arbre et la fabrication locale d’un poquet. La partie formation sera clôturée par l’Agronome ACHILLE RUJAMIZI qui a parlé des déchets. 

  • Enfin, la plantation d’un « arbre de l’alliance » qui scelle le lien de partenariat entre UNAH, UNAH-RDC et CROFEM.